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Dionysos (Fiche ordinateur)

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Dionysos (Fiche ordinateur) Empty Dionysos (Fiche ordinateur)

Message par Johana.C Sam 10 Jan - 18:44

Chapitre 1


Savoir la date de l'éclosion du théâtre est un problème factice.
Ne saurait nous éclairer sur les causes du développement de cet art et sa pérennité.
Génie essentiellement social : adhésion implicite de la communauté.
Essentielle : recherche des dispositions éternelles de l'esprit H à accepter, à réclamer une satisfaction profonde du « spectacle ».
Prestige de l'acte :
- pur
- gratuit
- sans fin connaissable.
Jeu coloré, mystérieux, tjs changeant.
L'acte : exigence essentielle de tout spectacle dramatique.
C'est d'ailleurs le chanteur qui a donné son nom au théâtre : drama.
Silence dont on entoure le spectacle montre que le spectateur n'éprouve plus le besoin de communiquer par la parole.
Soit qu'il se satisfasse d'un retour à soi d'une retraite méditative.
Soit qu'il se sente lié par une communion plus intime que celle qui s'exprime par de mots.
Méditation solitaire ne peut aboutir qu'à la prise de conscience d'un destin individuel solidaire d'un destin de communauté.
Tragédie muette et irrationnelle passionne l'H seulement parce qu'elle entretient son silence.
Théâtre peut être donc in inspirateur de silence : ne peut rien rechercher d'autre qu'à provoquer la méditation silencieuse. « Faites que je sois comme le semeur de solitude et que celui qui entend ma parole rentre inquiet chez lui, et lourd. » (Claudel).
Artiste dramatique rejoint tout autre artiste, l'effet de toute oeuvre d'art = rejeter l'H à sa méditation.
Élément important que bcp de dramaturges sont tentés d'oublier aux profits d'un art riche et complexe.
Mais théâtre a aussi sa forme propre. Chaire et pensée de l'H = sa matière. C'est par le moyen de cette matière polymorphe qu'il dit s'exprimer.
Méditation solitaire devient ainsi sous l'effet d'une autre communion, plus directe, plus immédiatement sensible.
C'est par et avec l'H qui agit sur scène que le spectateur communie.
Sociologues : dans stés primitives il existe la participation.
Participation : forme de connaissance irrationnelle, d'intuition directe.
Primitif, à la fois lui-même et autre chose, lui-même et son totem...
Au nom du principe de non-contradiction, refus d'admettre de telles identités.
Mais qui peut nier qu'au théâtre il se soit senti communier avec le personnage qui souffre, et qui rit.?
Théâtre est l'objet et le moyen d'un double lien :
lien avec personnage mystérieux qui est à la fois l'auteur, l'acteur et le spectateur, et qq d'autre encore
lien avec ceux que la hasard a rassemblé dans la même salle. Ceux qui ont même angoisse, même joie.

Religieux dans son effet : communion dans la prise de csce d'une réalité de vie et d'une création de mort communes, le théâtre l'est encore par son moyen privilégié d'expression.
Dangereux des parler des fins, de la mission d'un art. Expérience démontre que chacun attribue à l'art la fin que sa foi lui inspire.
Malaisé de prétendre se mettre à la recherche d'une mission de l'art attribué par Dieu : réponse nécessairement arbitraire.
Question possible : qu'est-ce que l'H demande à l'art dramatique, et s'il lui demande ce qu'en effet l'art dramatique semble lui apporter, c'est-à-dire la prise de csce d'un lien religieux multiple et serré avec les autres H, ne peut on rattacher ce besoin de communion à un besoin plus primitif et plus profond?
Aristote : le seul but de l'art dramatique est de plaire.
Ce mot dit tout :
L'action, le sentiment de communauté plaisent à l'H.
Mais il ne dit rien : se contente de reculer le pbl.

Mythe de Dionysos.
Eclaire sur les origines de l'art dramatique.
Dieu de l'ivresse.
Sa mère, Sémélé, séduite par Jupiter.
Elle lui demanda de se montrer à elle dans toute sa gloire : mais la foudre et les éclairs dont il était environné la consumèrent.
Naissance de Dionysos. Plongé dès la première heure dans l'horreur d'une vengeance divine, averti que les faveurs du ciel sont mesurés, que l'amour et la haine sont l'unique lot et que le monde de la connaissance intellectuelle lui sera à jms interdit.
Les nymphes, les muses et Sylène, le vieil ivrogne assurent éducation de l'orphelin.
Avec poétique escorte, il parcourt Orient.
Sème ivresses du vin, joie, fleurs du printemps.
Revenu en Europe, épouse, à Naxos, Ariane délaissée par Thésée.
Mais ce dieu secourable exige qu'on lui rende un culte dont l'élément central est représentation dramatique et se colère est terrible contre ceux qu refusent de le célébrer :
Lycurgue : cécité
Roi de Thrace, Penthée : déchiré sur une montagne
Filles de Mynias : changées en chauve-souris
Femmes de Naxos : privées de raison au pt de mettre en pièces leurs enfants nv-nés.
Aussi dangereux pour les mortels de ne pas connaître Dionysos que de contempler Jupiter dans sa gloire.
Dionysos : ivresse tragique du désespoir, apporte ivresse joyeuse de l'alcool, mais dispense aussi sourde ivresse de la cruauté.
Dieu de l'ivresse bienheureuse et de l'amour extatique.
Mais il est aussi le Persécuté, le Souffrant et le Mourant.
Dieu de l'extase et de l'effroi, sauvagerie, délivrance bienheureuse, dieu fou dt apparition met H en délire.
Forme d'un taureau pour exprimer abondance de la vie et de la fécondité, mais aussi folie furieuse.

Dieu de l'art dramatique = dieu de dépassement, dieu de poésie frénétique, libération des sentiments.
Lgt voulu voir en lui dieu grossier des plaisirs faciles.
Mais Eschyle, Aristophane = serviteurs.
Expriment avec intensité mystère des exaltations refoulées.

Ainsi peut apparaître le « but » du théâtre :
Montrer à l'H jusqu'à quel point peuvent aller ses sentiments (amour, haine, colère, joie, crainte...)
Lui faire prendre conscience de ses virtualités.
De ce qu'il serait en un monde sans limites (crainte du gendarme, souci de réputation, moral...)
Ce que demande spectateur à l'oeuvre dramatique : Vision de l'univers où l'H pourrait se révéler à soi-même.
Besoin conscient ou non de cette vision qui accroche à l'H la passion du spectacle. C'est lui que tente de satisfaire :
spectateur d'Eschyle qui s'apitoie sur Perses
celui d'Aristophane qui ridiculise Socrate
celui du Cid qui poétique jeunesse
de Phèdre qui se livre à sa passion.

Philosophies, religions, morales, politique : exploité contestation de ce besoin et essayé de le justifier.
Platon : condamne poésie au nom de la morale.
À la suite d'Aristote, dt ils interprétaient à tort théorie de « purgation » tous théoriciens du théâtre fourvoyés dans sentiers morale cherchant à justifier le théâtre par sn utilité.
Tentative d'asservir l'art à une mission H, de le légitimer comme si mal est soi en montrant que ses conséquences peuvent être morales.
Théâtre : ni un bien, ni un mal.
Reflet, miroir, expression sensible d'un fait psychologique aussi peu discutable.
Hostile à se voir affecté sous signe de moralité.
Ce fait psychologique : besoin propre à l'H d'éprouver sans cesse limites extrêmes de sa puissance ou sa faiblesse cad puissance encore dans le mal.
Mais besoin d'exercer puissance = manifestation dans l'action d'un besoin de liberté (plus profond).
Aristote : « si le plaisir s'ajoute à l'acte comme à la jeunesse sa fleur » ce que l'acte en lui-même est affirmation de liberté.
Et que la liberté tjs apparue à l'H comme attribut essentiel de la divinité
comme le signe de l'accomplissement parfait da personnalité. 
Or, nous sommes sur un plan tous gênés dans liberté d'agir.
La représentation de l'acte rêvé (roman, danse, ciné, théâtre..)apporte la nécessaire compensation.
Mais compensation incomplète.
Arts envoûtent plus qu'ils en libèrent.
Purgation totale ne peut être soutenue que par spectacle « vécu » d'une action accomplie par des H vivants.
Or, art dramatique comparable à cure psychanalitique.
H révélé à lui-même par sentiment de disparition des « obstacles injustes » (=cx qui ne viennent pas de la nature de l'individu mais de ses corruptions accidentelles).
Individu se sent réintégré à la cé H.

Besoin de retrouver liberté durera autant que durera l'H, et c'est pq
le théâtre est éternel.
Se développe avec grandeur qu'aux époques stables.
Époques où sté victorieuse impose lois à l'individu.
Où l'H rencontre le plus d'obstacles aux déploiement exaltation spontanée.
Mais quand guerres ravagent pays, l'art dramatique se fait copie des actes réels de l'H momentanément enivré.

Valeur morale et sociale du théâtre incontestable puisque cet art permet à l'H de retrouver part de liberté qu'il doit sacrifier aux exigences de la vie en sté.
Certains diront que cette compensation apportée / théâtre = opium.
Pierre-Aimé Touchard l'admet sous réserve que l'opium nécessaire qd malade souffre tp.
Tps pas venu où une sté idéale permettrait à chaque individu d'accomplir librement destin perso.
C'est sans doute pcq religions ont reconnu ds théâtre psce de révélation et de purgation analogue à leur qu'elles se sont dressées contre lui.
Privilège de purgation qu'elles entendaient être les seules à l'exercer.
Phénomène d'exaltation provoqué par spectacle ne pouvait que les inquiéter.
Par le théâtre, le miracle se laïcisait.
Johana.C
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Message par Johana.C Sam 10 Jan - 18:46

Chapitre 2 : Les genres.


Sujet tragique en soi pénible : il s'agit d'exciter crainte ou pitié.
Fossé de plus en plus considérable se creusait entre
tragédie grecque : montre H accablé par sn destin
tragédie élisabéthaine : libère dans explosion anarchique psces bonnes ou mauvaises de l'âme H
tragédie française : monument de psychologie individualiste.

Contraste plus évident entre tragédie et comédie.
Comédie roturière : parent pauvre de la tragédie.
Cependant, théâtre évoluait vers confusion des genres.
Tragédie, comédie s'amalgamaient sous le nom nv de « drame », « pièce » et abandonnaient éclat et raison d'être.
Or, il est aussi faux de nier existence des genres que de chercher à les hiérarchiser.
Tragédie, comédie, farce, mélodrame, opéra :
Une seule fin : représenter l'H en état d'ivresse.
Ne se séparent que selon divers genres d'ivresse auxquels l'esprit H peut se livrer.
Ivresse :
sorte de divagation anarchique par laquelle l'H se laisserait posséder.
L'H sans avoir perdu maitrise de soi constate perte de psce et perd cnsce des obstacles matériels ou moraux qui s'opposent à ses rêves.
Chante sans se soucier opinion, loi, gendarme.
Actes lui semblent aisés, spontanés.?
Il est l'acte même.
C'est ce sentiment de l'ivresse, vue par sujet lui-même que doit recréer théâtre.
Comédie, tragédie : c'est à sa présence que se reconnaissent les chefs-d'oeuvre et c'est par elle qu'ils se rejoignent.
Oeudipe : acte de souffrir. Aller jusqu'à limite extrême de souffrance sans pitié.
Hermione : se donne ac psce à passion ss frein pr Pyrrhus.
Polyceute : sentiment de libération de l'obstacle dès que foi le possède.
Que par surcroît : tragédie apporte pitié ou crainte, comédie plaisir ou revanche nul ne peut ignorer que ce sont les formes diverses de l'unique action dramatique.

Querelles sur opposition entre tragédie et comédie semblaient dépassées de même que l'association.
Art dramatique s'épanouit à la même heure dans les deux genres.
Grèce : même siècle a vu Eschyle, Euripide, Aristophane, Ménandre.
Italie, France, Espagne : même coexistence de comédie et tragédie qui puisent aux mêmes sources profondes1 et dt action se complète.
1.Aristote : origine commune tragédie et comédie. Représentations tragiques à la demande du public demeurées liées à des drames satiriques. À l'époque d'Es
chyle : tragédies faisaient parti d'un ensemble de quatre pièces (=tétralogie) qui comprenait tjs cô prologue ou épilogue un drame satirique.

Ces deux genres, comédie et tragédie : les plus simples, les plus anciennement évolués et les plus durables
la sensibilité est la faculté H la plus simple, la plus anciennement évoluée, la plus durable.
Grossièreté de nos sens impose distinctions : il y a théâtre des yeux et théâtre des oreilles.
Nous aimons genres tranchés, mais ns les aimons moins pour leur tonalité affective définie que pcq'ils favorisent expression la plus poussée de l'une ou de l'autre des ivresses H.
Hugo réclamait non mélange de l'agréable au désagréable mais celui du sublime au grotesque.
Or, sublime n'entrainait ps de soi le triste, ne le grotesque le gai.
Représentaient seulement une certaine axaltation de la beauté physique ou morale et de la laideur.
Question de mélange ne se pose pas dans les termes où le faisait Voltaire :
reproche aux « monstrueuses » farces de Shakespeare de se soumettre à « mode extravagantes et honteuse pr esprit H d'unir « plaisanteries d'H grossiers » au « sublime des héros ».
Genre, loin de se définir par son caractère de gaieté et de tristesse et par nature des sentiments qu'il suscite :
paraît davantage résider ds degré de tensionn, d'exaltation, de l'expression dramatique.
Le plus important est l'intensité.

Il y a du tragique dans Aristophane. Crainte provoque aussi explosion comique que l'angoisse tragique.
Dans vieux mystères, farce grossière cotoyait naïveté de l'exaltation religieuse.
1628 : François Orgier souligne déjà que le Cyclope d'Euripide = « tragi-comédie ».
jusqu'à nos jours : on s'est efforcé de soutenir que théâtre classique est négation des principes professés par authentique précurseur du romantisme.
Chez Corneille : ex plus décisif de cette confusion des genres.
Polyceute avec Félix.
Scène V, acte III Félix ordonne mort de Néarque qui a été exécuté. Entretien avec Pauline confirme que Polyceute devra égalemeent être sacrifié. Autour de félix il n'y a que sang et détresse. Pauline vient de faire appel en vain à sa pitié. Il la chasse, reste seul ac Albin, son confident.

Peut être pas utile de s'arrêter sur ce pbl des genres puisque plupart des contemporains pratique confusion genre.
Telle tentative pourrait permettre prise de csce plus claire sur nécessités de style d'une oeuvre dramatique.
Tragédie, comédie ou farce : il serait imprudent de prétendre qu'elle représentent types éternels, déifinitifs, exclusifs de l'expression dramatique.
Johana.C
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Message par Ludo Dim 11 Jan - 15:20

merci beaucoup Very Happy je trouvais plus le livre en + xD
Ludo
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Dionysos (Fiche ordinateur) Empty la citation

Message par VAILLANT Léonard Mer 14 Jan - 0:03

Dsl de vs demandé sa mé g un petit pb. J'ai lu plusieurs chaps du livre mais je n'arrive pas à retrouvé la citation. Je ne c pas dasn kel chapitre elle est. Est ce que quelqu'un le sais ???

VAILLANT Léonard

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